Jelassi : ''Les médias ne sont pas là pour louer le pouvoir''
Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens, Mohamed Yassine Jelassi, était , ce mercredi 15 février 2023, l’invité de Midi Show, pour parler de la Journée de colère et des principales revendications du secteur.
Jelassi a confirmé que les journalistes observeront, demain jeudi 16 février 2023, une journée de colère.
Il a expliqué, dans ce contexte, que les professionnels déplorent la détérioration de leurs conditions personnelles et de celles de plusieurs médias.
"Il s'agit, également, de mettre en lumière la hausse du taux de violence contre les journalistes, la restriction de leurs droits d'accès à l'information, outre la non publication de la convention des journalistes dans le JORT", a-t-il précisé.
Et d'ajouter : "Les médias sont appelés à poursuivre leur travail normalement et à éviter l'hystérie, tout en exerçant leur droit de manifester contre les abus qu'ils subissent".
Jelassi a, par ailleurs, indiqué que les médias, malgré les lacunes et les problèmes, ont réussi à aider les citoyens à s'exprimer et à faire part de leurs problèmes, précisant que le rôle principal d'un média est de critiquer.
"Le pouvoir en place aspire à être loué par les médias, alors que notre rôle est de porter un regard critique", a-t-il précisé.
Dans ce contexte, le président du SNJT a affirmé que ce qui s'est passé, lors de l'interrogatoire du directeur de Mosaïque FM, Noureddine Boutar, était grave.
"L'audition de Noureddine Boutar a porté sur la ligne éditoriale de la radio. Cela est inadmissible... La seule partie qui est en mesure de poser ce genre de questions est la HAICA", a-t-il martelé.